Kinshasa: une manifestation violemment dispersée, plusieurs blessés
Kinshasa: une manifestation violemment dispersée, plusieurs blessés
Plusieurs
personnes ont été grièvement blessées mardi à coups de matraques et
asphyxiés par des grenades lacrymogènes lors de la répression par la
police d'une manifestation d'opposants à Kinshasa, a constaté l'AFP.
Un
manifestant a été grièvement blessé lors de l'explosion d'une grenade
assourdissante, qui lui a arraché au moins deux orteils, a constaté un
journaliste de l'AFP. Un autre manifestant aurait eu la main arrachée,
selon des témoignages recueillis par des observateurs des Nations
unies.
Au moins deux manifestants et un journaliste ont été
asphyxiés par des jets de lacrymogènes et choqués par des grenades
assourdissantes tirées à courte distance.
Plusieurs autres
personnes ont été violemment frappées par des policiers qui cherchaient
à disperser quelque 300 manifestants rassemblés près de la gare
centrale de Kinshasa.
Rassemblés à l'initiative de plusieurs
candidats à l'élection présidentielle du 30 juillet, les manifestants
réclamaient "plus de transparence" dans l'organisation du scrutin et
dénonçaient une "fraude massive" organisée selon eux par la Commission
électorale indépendante (CEI) de RDC.
"Il y a au moins deux
blessés graves et on nous parle d'un mort", a déclaré à l'AFP
Jean-Claude Vuemba, leader d'un petit parti d'opposition, qui a dénoncé
le "comportement inacceptable des forces de l'ordre" qui "ont tiré en
l'air".
Un photographe de l'AFP a vu des bouts de doigt, de chair et du sang sur la chaussée,
sans toutefois voir de corps.
Ni les hôpitaux ni la morgue de Kinshasa n'ont pour le moment confirmé de décès à la suite de l'intervention policière.
"Il
y a eu quelques blessés mais aucun mort à ma connaissance. La
dispersion se poursuit, car de petits groupes de manifestants
continuent à jeter des pierres et à casser des véhicules. Nous aurons
un bilan plus tard", a déclaré à l'AFP le général Patrick Sabiki,
responsable de l'inspection provinciale de la police à Kinshasa.
Cette
marche, empêchée par la police au prétexte qu'elle n'était "pas
autorisée", avait pourtant été signalée au gouvernorat et n'était pas
soumise à une autorisation préalable, dans le contexte de la campagne
électorale.
Blessés graves à Kinshasa - 11/7/2006 Plusieurs
personnes ont été blessées, certaines grièvement, mardi à Kinshasa lors
de la répression d'une manifestation d'opposants qui réclamaient plus
de transparence dans l'organisation des élections du 30 juillet. Un
manifestant a été grièvement blessé lors de l'explosion d'une grenade
lacrymogène, qui lui a arraché une main et l'a touché au pied et à la
jambe, selon des témoignages recueillis par des observateurs des
Nations unies. Au moins deux manifestants
et un journaliste ont été asphyxiés par des jets de lacrymogènes et
choqués par des grenades tirées à courte distance. Plusieurs
autres personnes ont été violemment frappées par des policiers qui
cherchaient à disperser quelque 300 manifestants rassemblés près de la
gare centrale de Kinshasa. Ni les hôpitaux ni la morgue de Kinshasa n'ont pour le moment confirmé de décès à la suite de l'intervention
policière. "Nous
avons admis deux blessés graves à l'hôpital, un qui a eu la main
arrachée et se trouve en observation au service de réanimation, et un
autre qui a des difficultés à respirer", a déclaré un infirmier
urgentiste de l'hôpital général de Kinshasa, souhaitant garder
l'anonymat. De son côté, le général
Patrick Sabiki, responsable de l'inspection provinciale de la police à
Kinshasa, a confirmé qu'il y avait eu "quelques blessés, mais aucun
mort", indiquant qu'un bilan serait établi plus tard dans la journée. Cette
marche, empêchée par la police au prétexte qu'elle n'était "pas
autorisée", avait pourtant été signalée au gouvernorat et n'était pas
soumise à une autorisation préalable dans le contexte de la campagne
électorale. Plusieurs
candidats à la présidentielle, dont Gérard Kamanda wa Kamanda, actuel
ministre de la Recherche scientifique, et l'ex-rebelle Roger Lumbala, y
ont participé. "Il faut que la CEI
corrige toutes les erreurs que nous avons dénoncées", a déclaré à l'AFP
M. Kamanda wa Kamanda, exigeant notamment "la destruction de 5 millions
de bulletins de vote excédentaires", dont la CEI a expliqué à plusieurs
reprises qu'il s'agissait d'une réserve stratégique. La situation était revenue au calme en début d'après-midi, après la dispersion des derniers manifestants.
Rassemblés à l'initiative de plusieurs
candidats à la présidentielle du 30 juillet, les manifestants
réclamaient "plus de transparence" dans l'organisation des élections et
dénonçaient une "fraude massive" organisée selon eux par la Commission
électorale indépendante (CEI) de RDC.
"Il y a au moins deux
blessés graves et on nous parle d'un mort", a déclaré Jean-Claude
Vuemba, leader d'un petit parti d'opposition, qui dénoncé le
"comportement inacceptable des forces de l'ordre" qui "ont tiré en
l'air".
"Ces gens sont très choqués mais leurs vies ne sont
pas en danger", a-t-il ajouté, alors que des dizaines de manifestants
se pressaient à l'entrée des urgences pour avoir des nouvelles de leurs
camarades.
Les
manifestants scandaient des slogans hostiles au président Joseph
Kabila, le traitant d'"étranger", et dénonçaient son "soutien" par la
communauté internationale.