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21 août 2006

RDCongo: tirs à l'arme lourde à Kinshasa, première intervention de l'Eufor

      RDCongo: tirs à l'arme lourde à Kinshasa, première intervention de l'Eufor            

© AFP
De la fumée s'élève de la résidence du vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, le 21 août 2006 à Kinshasa
© AFP Lionel Healing
KINSHASA (AFP) -    lundi 21 août 2006 - 22h23   Des tirs à l'arme lourde ont visé lundi la résidence à Kinshasa du vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, entrainant la première intervention de la force européenne Eufor, au lendemain de la proclamation des résultats du 1er tour de l'élection présidentielle congolaise.

Les ambassadeurs membres du Comité international d'accompagnement de la transition (Ciat) dans l'ex-Zaïre se trouvaient chez M. Bemba, lorsque sa résidence a été la cible de tirs qui ont duré environ une demi-heure.

"Il y a eu des tirs à l'arme lourde, probablement au canon, au lance-roquettes ou à la mitrailleuse lourde (...). Les ambassadeurs du Ciat se sont réfugiés dans la cave de la villa" au bord du fleuve Congo, a déclaré à l'AFP une source diplomatique.

Un autre diplomate a indiqué qu'un "plan d'évacuation des ambassadeurs", parmi lesquels se trouvaient notamment les ambassadeurs des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France et le chef de la mission de l'Onu en RDC (Monuc), était en cours de préparation.

M. Bemba était sur place au moment des tirs et recevait les membres du Ciat pour une "réunion de travail pour chercher une solution pour décrisper la situation", selon Jean-Tobie Okala, porte-parole adjoint de la Monuc.

Suite à ces tirs, "une compagnie d'intervention rapide espagnole s'est déployé au complet, avec 150 hommes et une dizaine de blindés", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Thierry Fusalba.

© AFP
RDCongo: première intervention militaire de la force européenne Eufor à Kinshasa
© AFP/Infographie
Les blindés de la légion espagnole devaient être "pré-positionnés" dans un secteur de la ville qu'Eufor n'a pas révélé, marquant ainsi la première intervention de la force européenne sur le théâtre congolais.

Eufor, qui dispose d'un millier d'hommes à Kinshasa et autant en réserve au Gabon, est une force militaire européenne à vocation essentiellement dissuasive qui ne devait intervenir qu'en cas de "troubles graves" et de dérapage du processus électoral en RDC.

"La Monuc a sollicité le soutien d'Eufor dans le cadre d'une intervention conjointe. Eufor compte envoyer un signal fort et clair pour que cessent ces troubles", a expliqué le lieutenant-colonel Fusalba.

Cette opération conjointe vise notamment à extraire les ambassadeurs du Ciat de la résidence de M. Bemba, selon M. Okala.

"Vingt blindés de la Monuc, avec 150 Casques bleus, ont été envoyés vers la résidence avec pour mission de faire cesser les tirs, de sécuriser la zone et d'extraire les ambassadeurs", a ajouté le porte-parole onusien, indiquant qu'il ignorait si le vice-président Bemba serait ou non évacué en même temps que les ambassadeurs.

Les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle du 30 juillet, publiés dimanche par la Commission électorale indépendante (CEI), placent le chef de l'Etat sortant en tête avec 44,8% des suffrages, devant l'ex-rebelle Bemba (20%), qui s'opposeront donc dans un second tour le 29 octobre.

© AFP
Des soldats de la Monuc passent devant des gardes du président congolais sortant Joseph Kabila, le 21 août 2006 à Kinshasa
© AFP Issouf Sanogo
Le taux de participation à ce premier scrutin libre et pluraliste depuis plus de 40 ans dans l'ex-Zaïre, et qui doit mettre un terme à la fragile transition politique amorcée en 2003 en RDC après une guerre régionale de près de cinq ans, a dépassé les 70%.

Les résultats de la CEI doivent encore être validés par la Cour suprême de justice.

Des affrontements à l'arme automatique, qui ont opposé des militaires fidèles aux deux vainqueurs du premier tour, avaient éclaté dimanche soir dans les rues de la capitale, peu avant la proclamation de ces résultats, faisant au moins 5 morts et une dizaine de blessés, selon un bilan provisoire.

Lundi après-midi, "ce sont des militaires de la garde républicaine (garde présidentielle)" qui ont tiré sur la résidence de M. Bemba, a affirmé à l'AFP une source militaire occidentale.

Des blindés de l'armée congolaise ont été déployés dans plusieurs rues de la capitale. Un proche de M. Bemba a accusé, sous couvert d'anonymat, le camp Kabila de chercher à déstabiliser les institutions. "Nous allons au second tour. Nous n'avons aucun intérêt au désordre. Et nous ne lancerions sûrement pas une attaque contre des diplomates", a-t-il ajouté.

Le ministre congolais de l'Information Henri Mova Sakanyi, proche du président Kabila, a quant à lui accusé les partisans de M. Bemba d'être à l'origine des violences.

"Pour rétablir l'ordre, les services (de sécurité) ont dû entrer en action en répliquant à tous les actes de provocation que beaucoup de diplomates ont vécus par eux-mêmes", a affirmé M. Mova.

Le vice-président Bemba ne s'était pas encore exprimé lundi soir, ayant renoncé à une première déclaration la veille en raison de l'insécurité dans la capitale.

De son côté, M. Kabila a remercié dès l'annonce des résultats les "électeurs qui l'ont placé "en première position" et invité les Congolais à "rester sereins et à attendre dans le calme" la proclamation des résultats définitifs, affirmant sa "détermination à poursuivre le processus électoral jusqu'à son terme".

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P
La démocratie par essence est la loi de la majorité exprimée par le peuple. En RD Congo, le peuple s'est exprimé par les urnes, et par conséquent, il mérite dignité et considération. Ce qui se passe actuellement dans la capitale RD Congolaise est indigne d'un pays qui veut se débarrasser de la dictature qui jadis a fait des milliers des congolais des déplacés et d'exilés à travers le monde. Le camp de la soi-disant majorité présidentielle (on ne sait pas trop comment et par quelle voie, il est devenu majoritaire), par le canal de la garde prétorienne présidentielle du très controversé Joseph Kabila, vient de montrer à la face du monde qu'il n'a aucun respect du souverain primaire en provoquant des troubles faisant mort d'hommes dans la capitale Kinshasa, en allant attaquer, sous le regard complice de la Monuc et de l'Eufor/RDC le siège national du MLC et la villa privée du potentiel président de la république, j'ai cité Jean Pierre Bemba. Comment en fallait-il être autrement, quand on sait qu'il (le camp présidentiel) misait sur la complicité de la communauté internationale pour garder par les moyens pas très catholiques la présidence de la République dès le premier tour des élections organisées le 30 juillet dernier. Mais mal leur en pris de se rendre en évidence que le peuple congolais, en particulier Kinois, n'est pas si dupe qu'on le croyait. "Tel est pris qui croyait prendre", dit-on! Ayant la trouille de la perspective du second tour présidentiel aux issues incertaines, avec à la clé un débat à l'américaine entre les deux protagonistes en lisse, et sachant le déficit de langage et de raisonnement de leur candidat, l'AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle) car c'est d'elle qu'il s'agit, veut précipiter les événements en cherchant à liquider physiquement le leader du MLC pour permettre ensuite à Joseph Kabila de rester président de la république faute de challenger capable de lui tenir tête. Crier sur tous les toits qu'on est démocrate et artisan de la paix est une chose, mais le prouver par les actes en est une autre. Quel que soit le prétexte du camp présidentiel, ce qui s'est passé dans la nuit du dimanche 20 août au matin du mardi 22 août courant est une honte pour les gens qui se bombent le torse d'être les partisans de la paix et de l'unité du pays. Pendant que les habitants de Kinshasa sont restés calmes et sages alors qu'il y a eu beaucoup d'irrégularités dans le processus du vote en général et de la compilation des résultats à Kinshasa, en particulier, les sbires envoyés par Kabila ont voulu pousser les kinois à la faute par l'attaque de la villa du candidat Jean-Pierre Bemba dont ils ont massivement soutenu, en leur donnant le prétexte de descendre dans la rue, et profiter de la situation de désordre ainsi créé pour remettre en cause l'organisation du second tour présidentiel, et de ce fait contraindre le potentiel président JP Bemba et toute la classe politique aux nouvelles négociations politiques pour que Kabila garde la présidence de la République. Quelle indignation pour le "candidat du peuple", qui soit dit en passant a été incapable de réunir ne fut-ce que 50% des voix de ce même peuple. D'où le peuple est impatient d'entendre à vive voix le projet de société de celui qui veut présider à leur destinée à travers un débat public radiodiffusé et télédiffusé, sans cette fois passer par un interprète, qu'on se le dise! La violence c'est l'arme des faibles, par contre le dialogue et la maîtrise de soi sont des vertus des personnes aguerries et avisées. N'oublions pas que la sagesse biblique nous enseigne que "celui qui tue par l'épée, périra par l'épée". Allons droit au second tour, donc pas de tripatouillage et de cafouillage Monsieur le président sortant, le peuple a trop souffert de martyr et l'heure a sonné pour s'en passer des armes. Votre ennemi n'est pas Jean-Pierre Bemba, c'est bien plus votre impopularité et le mystère qui entoure votre origine! Retenez, Monsieur Kabila, que "les bons diseurs ne sont pas nécessairement pas les bons faiseurs". Quelle honte de passer de la démocratie des urnes à la dictature des armes! Take it easy! disent les anglophones et préparez-vous à passer à l'opposition durant les cinq prochaines années à venir. La RD Congo a besoin de la paix et de la reconstruction qui passe par la stabilité de ses institutions élues démocratiquement. Que Dieu bénisse la RD Congo.<br /> <br /> Sé/Pasteur Henri Mambu<br /> Correspondance particulière à Paris/France
M
J'ai la tristesse dans mon coeur de voir que ,il ya même ceretains congolais qui soutiennet le clan Kanambe et les occidentaux ,americains qui contribuent à la souffrance imposée de notre Peuple. Kanambe,ne croit pas que tu es plus fort que Mobutu,renseigne toi comment a-t-il finit.Ne faut pas rever chers compatriotes,l'homme blanc ne voudra jamais du bien pour un noir.Tu es JPBemba naitra un autre ou il ya n'a deja mais ce n'est pas tué la verité.
E
je suis un jeune katangais ,vivant à lubumbashi!<br /> Il n'est pas correct de la part de Mr.kabila et ses isbirs de la GSSP de vouloir voler la victoire à notre peuple(qui a compris les jeux du moment et qui a voulu par voie démocratique sanctioné nos dirigeants).Voilà je pense que vouloir combattre Bemba veux dire un manque de respect notoire du verdict du peuple et un traduction sans appel d'une dictature à l'état pure.Mais seulement cette fois-ci nous peuple"katangais,kinois,kasaien,2 kivousiens,kongo,...)ne nous laiserions pas faire car votre objectif et de faire fuir Bemba de la capital pour qu'il puisse se repié à nouveau dans le maquis et donné aussi à Ruberwa qui d'office éliminer loyalement par voie des urnes des reprendres la guerre,afin qu'il ne puisse pas y avoir un 2ème tour et que vous vous restez encore longtemps au pouvoir.SEULEMENT CETTE FOIS NOUS PEUPLE CONGOLAIS N'ALLONS PAS SE LAISSER et s'il faut se passer de vous(Kabila,Kamitatu et compagnie),Bemba,Ruberwa et consors... on le faira.
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