Kashala choisit Bemba
RDCongo: "les aspirations" des électeurs doivent être respectées, selon Bemba
KINSHASA (AFP) -
mardi 24 octobre 2006 - 17h27
- Le
président qui sera élu dimanche en République démocratique du Congo
devra correspondre "aux aspirations profondes" des Congolais, a prévenu
mardi le vice-président et candidat Jean-Pierre Bemba, mettant
implicitement en garde contre des tentatives de fraude.
Le vice-président de RDCongo et candidat à la présidentielle, Jean-Pierre Bemba, le 24 octobre 2006 à Kinshasa
© AFP Lionel Healing
"Nous avons combattu (...) pour des élections libres, démocratiques et transparentes. Ce pays a souffert de (l'absence de) légitimité du pouvoir au sommet de l'Etat", a déclaré l'ex-chef rebelle, qui affrontera au second tour le président sortant Joseph Kabila.
"Il est important que demain, ceux que le peuple va élire représentent effectivement les aspirations profondes de la majorité de la population", a-t-il souligné.
C'est "capital pour la stabilité de ce pays, pour la paix sociale, pour le développement de ce pays", a-t-il ajouté, à l'occasion de la signature d'une "convention de partenariat" avec Oscar Kashala et son Union pour la reconstruction du Congo (Urec).
Dans le cadre de ce partenariat, M. Kashala, médecin renommé aux Etats-Unis, arrivé 5e du premier tour de la présidentielle avec 3,46% des voix, a appelé à voter pour M. Bemba, crédité de 20% au premier tour, contre 44,8% à M. Kabila.
M. Bemba a condamné les violences quasi-quotidiennes entre partisans des deux camps qui ont émaillé la campagne du second tour en province.
"Les intimidations, les violences n'ont pas de place dans une démocratie", a-t-il affirmé, dénonçant notamment des attaques contre ses partisans dans les régions de l'est, favorables à Joseph Kabila.
Alors qu'aucun des deux candidats n'a entamé de tournée dans le pays, M. Bemba a mis en avant des "problèmes sécuritaires" l'empêchant de battre campagne.
"J'ai été victime les 20, 21, 22 (août) d'atteinte à mon intégrité physique et celle de ma famille (...) Je ne voudrais pas prendre de risque supplémentaire au point de vue sécuritaire", a expliqué M. Bemba.
Entre le 20 et le 22 août, les gardes rapprochées de MM. Kabila et Bemba se sont affrontées à l'arme lourde dans le centre d'affaires de la capitale. Plusieurs résidences de M. Bemba avaient été encerclées par des chars de la garde présidentielle et son hélicoptère privé détruit d'un tir de roquette.
Le camp Kabila, qui a dénoncé des provocations des éléments armés de M. Bemba, a toujours nié avoir tenté de s'en prendre directement au vice-président.